8 mars - journée internationale des droits des femmes

En cette journée internationale des droits des femmes, nous souhaitions mettre en lumière quelques histoires de femmes derrière Minuit Céramique.

Le saviez-vous ? Le collectif Minuit c’est 90% de femmes. Et ce chiffre est représentatif du passage d’un métier historiquement fortement masculin, à un métier de plus en plus féminin. Aujourd’hui c’est d’ailleurs l’un des métiers qui compte le plus de reconversion de femmes.

Voici 3 portraits inspirants d’artisanes et cheffes d’entreprises, héroïnes de leur quotidien et qui ont toutes pour point commun d’avoir suivi leur instinct ou les aléas de la vie pour changer de voie et se dédier à la céramique.

Nue Céramique

Julie a exercé le métier d’infirmière pendant de nombreuses années avant de découvrir la céramique. Une fois ses études terminées elle voyage, notamment en Afrique, et apprend  dans les villages en toute humilité au côté d’ethnies. Elle passe ainsi trois mois au Mali avec l’ethnie Dogon, au côté d’un guérisseur qui soignait les gens grâce à des cataplasmes en argile. Elle travaille aussi quelque temps aux urgences de l'hôpital de Madagascar.

De retour en France, elle décide de reprendre des cours de tournage, ayant découvert la céramique pendant ses études. Elle a alors un rythme effréné : “je suis instrumentiste (assistante) en bloc opératoire la journée, je dois m’occuper des enfants et j’ouvre en parallèle un atelier avec plusieurs céramistes. Je me consacre donc à la terre le soir tard. J’ai tenu ce rythme pendant 1 an et demi. Avant d’avoir vraiment besoin de souffler.”

Elle s’installe alors avec son époux à la campagne en Haute-Loire pour ralentir le rythme et en profite pour changer de carrière et se consacrer à la terre. Une vie qu’elle adore désormais, en pleine nature.

LNA Céramique 

Elena est céramiste à Paris depuis quelques années. Mais elle était loin d’imaginer devenir céramiste.


En effet Elena a longtemps travaillé dans le monde de la publicité. Après une école de communication, elle passe dix années en agence de pub. Elle est la cheffe d’orchestre des projets, en contact avec les créatifs, le business et les directeurs d’agence. Son travail est épuisant, et elle ne compte pas ses heures. 

À 32 ans on lui diagnostique un cancer du sein. “ Pendant un an, je me suis soignée et  j’ai pris du temps pour moi. J’ai réfléchi et il n'était pas question de reprendre ma vie d’avant. C’est à ce moment-là que j’ai pris mon premier cours de céramique. Je me suis alors inscrite à des cours réguliers tous les samedis, puis j’ai pu quitter l’agence”.

Elle prépare alors un CAP tournage en formation intensive qu’elle obtient. Elle monte ensuite un petit atelier chez ses parents dans une petite dépendance. Et c’est à l’été 2021 qu’elle décide de s’associer avec son amie Katya pour lancer La fabrique du canal, son atelier à Paris qui a ouvert en février 2022.

24 août Céramique 

Hortense vit et travaille à Paris pendant plus de dix ans. Après s’être essayée à plusieurs métiers dans la communication, le constat est toujours le même : ce n’est pas la bonne voie, elle ne se sent pas alignée. À 30 ans, elle ose faire un pas de côté et quitter son milieu professionnel. C’est à ce moment-là que la céramique entre dans sa vie au travers d’un stage et devient une véritable passion. Elle reprend alors des études au CNIFOP pour se former de manière intensive.

Enceinte de son premier enfant, elle déménage à Bordeaux avec son compagnon, crée son atelier,  sa marque de céramique “24 août” et commence à donner des cours dès la naissance de sa fille. 

Aujourd’hui maman de deux filles, elle adore toujours autant son métier. Elle équilibre son temps du mieux possible entre les temps de travail à l’atelier, les cours et le temps consacré à ses enfants et à la vie de famille. Elle nous partage son retour d’expérience en tant que mère et cheffe d’entreprise.

“ Je suis maman, céramiste, auto-entrepreneuse. Ce n’est pas facile d’allier tous ces rôles. J’ai la chance d’avoir une grande liberté pour organiser mon temps et la vie de famille reste ma priorité. Mais je n’hésite pas à descendre à l’atelier la nuit lorsque les filles sont couchées pour lancer un four ou finir une tâche urgente et être à jour dans mon travail.

Il faut aussi savoir que le congé maternité en auto-entreprise est quasiment inexistant. J’ai donc continué de travailler jusqu’à la veille de mon 2e accouchement et j’ai repris le travail rapidement. “


Hortense a néanmoins conscience d’avoir de la chance : d’une part de faire le métier qu’elle aime, de pouvoir organiser son temps comme elle le souhaite et d’avoir un atelier en bas de chez elle, ce qui simplifie le quotidien. Elle a aussi été beaucoup soutenue et entourée, ce qui n’est pas le cas de toutes les femmes.

Elle a depuis septembre repris pleinement à l’atelier et dédie son temps à la fabrication de ses collections, aux commandes professionnelles et aux cours d’initiation. Vous retrouverez d’ailleurs bientôt une partie de ses collections en ligne, on ne vous en dit pas plus !

Si le métier de céramiste est bien souvent un métier passion, il suppose un certain nombre de sacrifices, de grandes heures de travail et une rémunération modeste. A l’image de Julie, Elena et Hortense, il existe de très nombreuses femmes céramistes et / ou artisanes en France qui ont foncé pour exercer le métier qui leur plait. On leur dédie cet article ainsi qu’à toutes les femmes, avec beaucoup de force et de fierté !

 

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Bienvenue à l’atelier d’Hortense : 24 Août Céramique !

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Rencontre avec Laura Philippon, de Ceramics by Laura